La ville entre rêve et réalité

du 27 septembre au 20 octobre 2022
une exposition du musée de Grenoble hors les murs à la MJC des Eaux-Claires

L’exposition La ville entre rêve et réalité est un ensemble d’œuvres du XXe siècle choisies parmi les collections du musée de Grenoble. 11 peintures, photographies et dessins offrent aux visiteurs des images très variées de ce fascinant lieu de vie qu’est la ville. Elle apparaît à la fois mouvementée, colorée, idéale, inquiétante, mystérieuse… Cette exposition fait également écho au travail engagé depuis plusieurs années par la MJC sur la question du territoire et de ses habitants. L’équipe du musée vous accueille en continu pour vous présenter les œuvres et les artistes, échanger et partager.

Inauguration de l’exposition le mercredi 28 septembre à 18h - Entrée libre !

Ce qui vous y attend

La vision la plus concrète de la ville, en même temps que la plus abstraite, est certainement celle donnée par la magnifique Rue des Étuves Saint-Martin de Jacques Villeglé, où des affiches arrachées, prélevées directement sur les murs de Paris, offrent un instantané d’une époque, des préoccupations qui l’agitent et la traversent. La ville, telle qu’elle s’est développée dans la seconde moitié du XXe siècle, apparaît le plus souvent dans des visions modernistes, synonymes de progrès mais aussi de déshumanisation. Certains artistes, sur un mode utopiste, la rêvent telle une cité idéale et l’anticipent à l’aide d’un système plastique abstrait comme Jean Gorin. D’autres, comme Thomas Ruff, en dressent un constat objectif, témoignant d’une fascination pour la perfection des lignes et des proportions de ces architectures nouvelles. En revanche certains autres, comme Jack Ottaviano, pressentent déjà dans les grands ensembles qui s’édifient, avec leurs tours immenses, le poids d’un urbanisme inadapté à la vie en société, ou encore essayent, à l’exemple de Sonia Vincent, avec des fresques aux couleurs gaies, de panser les plaies ouvertes par la destruction des quartiers anciens.La ville devient aussi dans ces décennies un objet de fiction propice à des associations surprenantes, à l’image de Georges Gunsett et de son autruche se pavanant sur la Place de Verdun, symbole peut-être d’une certaine dénégation de la réalité par les instances officielles de toutes sortes ; ou à celle de Philippe Druillet, fuyant dans un avenir rêvé et bâtissant un univers futuriste où se mêlent les époques, fascinant et angoissant. Néanmoins, si la ville peut être fantasmée comme un sujet en soi, elle n’en reste pas moins le lieu de vie de ses habitants… Précisément, Douglas Huebler s’attache de manière presque ethnographique à fixer ses contemporains à travers des reportages aléatoires sur les foules déambulant dans les rues. Patrick Faigenbaum, avec ses photographies très picturales, tente quant à lui de préserver une mémoire, celle ici d’une commerçante qui à sa façon a contribué à la vie de la cité. Enfin, Laurent Montaron nous entraîne dans les entrailles de la grande ville – le métro new-yorkais – pour évoquer, sur un air lancinant du Velvet Underground, la solitude implacable que sécrètent inévitablement les cités de notre temps.

 

Merci à nos partenaires

La MJC des Eaux-Claires, la bibliothèque Eaux-Claires Mistral, l’artothèque municipale, le Relais Petite Enfance des Eaux-Claires, les crèches Abry, Anatole France et Eaux-Claires, l’artiste sonore Flaca, la troupe de théâtre Les Quand Mêmes, la Maison des Habitant-es Anatole France, le PAGI secteur 3, le café des enfants / la Soupape, les écoles du secteur 3.