Dans l’objectif d’Antoine de Galbert

vendredi 30 octobre 2020

Depuis longtemps, Antoine de Galbert souhaitait soutenir l’enrichissement des collections du musée de Grenoble, sa ville natale. C’est désormais chose faite l'entrée de trois œuvres photographiques.

Antoine de Galbert réalise un premier geste fort à commencer par le don d'une œuvre impressionnante, celui de la jeune artiste polonaise Wiktoria Wojciechowska composée de 72 portraits photographiques de soldats non professionnels ukrainiens engagés dans le conflit de Donbass.

Wiktoria Wojciechowska, SparksVoir l'image en grand
Wiktoria Wojciechowska, Sparks : ©Wiktoria Wojciechowska
Wiktoria Wojciechowska, Sparks, 2014-2016. 72 tirages jet d’encre sur papier coton, contrecollés. 45 x 30 cm ©Wiktoria Wojciechowska. Andriy, 27 ans, diplômé en astronomie. Photo prise après 9 mois passés en zone de guerre, printemp 2015 /Oleh, 22 ans, agent de sécurité. Photo prise après 12 mois passés en zone de guerre, hiver 2015/2016

Il a été suivi du don de deux images remarquables réalisées par deux photographes majeurs du XXe siècle, Dorothea Lange et Paul Strand.
À l’instar de la collection d’Antoine de Galbert dont le musée a présenté l’an dernier un florilège avec l’exposition Souvenirs de voyage, ces choix
ne sont pas dictés par une démarche historique ou des critères thématiques mais relèvent plutôt de rencontres avec des œuvres qui, touche après touche, esquissent la vision d’un certain état du monde, sans manichéisme ni a priori…

Parole à Antoine de Galbert.

Après le fermeture de la maison Rouge, vous décidez, en vous appuyant sur votre fondation, de soutenir les musées dans leur politique d’acquisition. Pour quelles raisons ?

Après avoir cessé de financer la maison rouge, ma fondation, qui est d'utilité publique depuis 2003, a décidé de réorienter ses actions en soutenant l'enseignement des pratiques ou de l'histoire de l'art, l'édition de catalogues d'expositions, certains projets artistiques... toujours au service des artistes. La fondation acquiert aussi des œuvres qu'elle destine à l'enrichissement de certaines collections publiques comme nous le faisons désormais à Grenoble.

Pourquoi avez-vous décidé de soutenir le musée de Grenoble ?

Ma famille est profondément ancrée dans l'histoire du Dauphiné, ce musée est celui de mon enfance. Je pourrais décrire précisément certains de ces chefs-d’œuvre tellement je les ai regardés ! Mais la principale raison de soutenir votre musée est tout simplement qu'il s'agit de l'un des plus beaux musées français.

Quels choix avez-vous fait pour Grenoble ?

Guy Tosatto m'a très justement suggéré d'orienter mes choix vers la photographie, qui n'est pas le point fort de vos collections. C'est le début d'une collaboration amicale et constructive avec lui, mais il est bien sûr beaucoup trop tôt pour en parler précisément…

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