Homme nu debout avec un casque et une épée posés au sol

Jean-Baptiste REGNAULT dit BARON REGNAULT
XVIIIe siècle
20,1 x 13,5 cm
Crédit photographique :
VILLE DE GRENOBLE / MUSÉE DE GRENOBLE-J.L. LACROIX
Acquisition :
Legs de Léonce Mesnard en 1890, entré au musée en 1902 (lot 3550, n°931).

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La rareté des dessins de Jean-Baptiste Regnault, dans les collections publiques françaises, rend d’autant plus précieuses les deux feuilles de Grenoble, portant chacune une signature. Le Guerrier grec debout était classé sous le nom de l’artiste, et inventorié sans prénom, parmi les œuvres du XIXe siècle, alors que l’Homme nu debout avec un casque et une épée posée au sol se trouvait, déclassé, dans les boîtes « vrac »[1] .
Elève de Lépicié, Prix de Rome en 1776 et académicien en 1783, Regnault est l’une des figures importantes de la scène picturale parisienne des années 1780-1790. Considéré comme l’un des principaux rivaux de David, il développe un néoclassicisme délicat, adouci par des formes rondes et souples que souligne une touche porcelainée. L’Éducation d’Achille et le Socrate et Alcibiade du Louvre en sont de parfaits exemples.
Les deux dessins de Grenoble, tracés à la plume, démontrent l’attrait de l’antique vu par le filtre des Bolonais et des peintres français du XVIIe siècle. Le souvenir de Guido Reni et de Nicolas Poussin, l’observation du Milon de Crotone de Puget, dont la tension montre une certaine analogie avec le MG 2011-0-104, transparaissent à travers les œuvres présentées ici.
La technique et la signature de ces dessins se retrouvent sur une feuille du musée des beaux-arts d’Orléans, Deux études pour Bonaparte au camp de Boulogne [2].


[1] Classé sous le nom de Girodet (voir Paris, 1974-1975, p. 150), le musée possède un dessin sur calque (MG 1715) d’après L'Amour et Psyché de Regnault, connu aujourd’hui par un dessin original apparu en vente chez Christie’s à Paris, le 21 mars 2002, sous le n° 297 (pierre noire et lavis, H. 30.2 ; L. 25.2, vers 1785-95, voir Bordes dans cat. exp. Los-Angeles-Willamstown, 2005, sous n° 30, p. 222-223, fig. 78 et note 78, p. 224).
[2] Voir Korchane dans cat. exp. Orléans-Vevey, 2006, n° 53, p. 116-117.

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