Mon portrait

Jules FLANDRIN (Jules-Léon FLANDRIN, dit)
vers 1909
65 x 50 cm
Crédit photographique :
Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. Lacroix
Acquisition :
Don de la Société des amis du musée de Grenoble en 2016

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[Cartel de l’accrochage Hommage à Jules Flandrin, 2017]

Dans cet autoportrait en pied, Jules Flandrin apparaît comme un artiste accompli et sûr de lui. Flandrin connaît en effet au début des années 1910 un véritable succès notamment à l’étranger avec les expositions qui sont organisées en son honneur à Londres, à Munich et à Berlin. Vêtu d’un costume noir, le regard attentif et circonspect rivé sur son tableau, le peintre observe, les mains jointes derrière le dos, une toile qui est invisible aux yeux du spectateur. Il y a quelque chose de photographique dans le choix du cadrage à mi-corps et dans la pureté formelle de la composition sobrement architecturée par les toiles et le chevalet partiellement visible. L’artiste apparaît serein dans cette vue d’atelier qui s’organise autour des trois couleurs rose, verte et jaune des pans de tissus qui ornent le mur et de la grande toile posée au sol. A cet égard, Flandrin semble s’être inspiré de Matisse et avoir retenu la leçon de fauves. Ce portrait sera présenté au salon de Grenoble en 1931 et à Paris, à la galerie Guy Stein, en 1935.

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