Jacques Vaucanson

Victor SAPPEY
1835
73 x 50 x 33 cm
Crédit photographique :
Musée dauphinois
Acquisition :
Don de l'artiste

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Homme de sciences, Jacques Vaucanson (1709- 1782) est une célébrité au siècle des Lumières. Né à Grenoble en 1709, ce fils de gantiers se passionne très tôt pour la mécanique, la physique et l’anatomie qu’il étudie à Paris à partir de 1728. À la fin des années 1730, l’inventeur présente au public ses premiers automates : Le Joueur de flûte traversière, Le Joueur de tambourin et galoubet et Le Canard digérateur[1]. Véritables prouesses techniques, ces engins impressionnent par la complexité de leurs mécanismes comme par leur réalisme. Tandis que l’Académie royale des sciences reconnaît en Vaucanson le génie d’un créateur hors-norme, Louis XV le promeut au titre d’inspecteur des manufactures de soie du royaume. En quelques années, le Grenoblois va moderniser et perfectionner les anciens métiers à tisser, en créer de nouveaux et susciter une réflexion autour de l’organisation du travail. Membre de l’Académie royale des sciences à partir de 1746, Vaucanson demeure à Paris durant toute sa carrière. Pour autant, les Grenoblois n’ont, semble-t-il, jamais tenu rigueur à l’inventeur de son éloignement provincial. En témoigne la présence d’un buste à son effigie dans la galerie des portraits dauphinois. Pour cette épreuve en plâtre datée de 1835, Victor Sappey s’inspire de la sculpture antique en représentant Vaucanson de face, tel un empereur romain, le visage fermé et grave. L’homme apparaît vieillissant, le crâne dégarni et le regard fixe, suscitant le respect et l’admiration. De facture lisse et impénétrable, l’oeuvre de Sappey incarne avec force le génie créateur de cet illustre inventeur grenoblois et donne ainsi à ses compatriotes l’occasion de découvrir ses traits.


[1] Vaucanson et l’homme artificiel : des automates aux robots, Chantal Spillemaecker (dir.), cat. exp., Grenoble, Musée dauphinois, 22 avril 2010 – 30 juin 2011, Grenoble, PUG, 2010.

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