Playschool yard

Frank STELLA
1982
248 x 249 x 91 cm
Crédit photographique :
Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. Lacroix
Acquisition :
Achat à la Galerie Daniel Templon en 1997
Localisation :
SA42 - Salle 42

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Après des études d’art à Andover puis à Princeton entre 1950 et 1958, Frank Stella arrive à New York et commence à peindre des tableaux dans lesquels des bandes noires, séparées entre elles par de minces filets de toile laissée en réserve, sont disposées parallèlement aux bords de la toile : ce sont les Black Paintings. À partir de 1962, il abandonne le format rectangulaire traditionnel pour découper le châssis suivant les motifs géométriques de la peinture ; les contours extérieurs et la structure interne coïncident alors en un dispositif appelé shaped canvas. Dans une première période, Stella réalise des tableaux en forme de croix grecque, de T ou de L avec une grande économie de moyens, puis, à partir de 1966, il commence les Polygones irréguliers fondés sur un principe d’asymétrie et l’usage de couleurs vives. Au début des années 70 apparaissent les premiers reliefs, conçus à l’aide de formes géométriques en bois, en carton ou en aluminium. Lors de la décennie suivante, les courbes et les arabesques découpées dans du métal et recouvertes de couleurs vives en feront de véritables sculptures murales aux composantes baroques. La série Playskool, commencée en 1982, est composée de reliefs dans lesquels Frank Stella assemble et articule entre eux des objets réels ou « ready-made » : chevilles, rondelles, cylindres de bois, rubans métalliques perforés, panneaux découpés… Playschool Yard, daté de 1982, est un assemblage de grand format d’éléments en bois usiné, naturel ou peint, associés par emboîtages et superpositions de façon riche et complexe. Le relief se développe largement dans l’espace en avant du mur, offrant un point de vue frontal très différent des visions latérales. Le jeu des formes, l’agencement des pleins et des vides, l’organisation des éléments cylindriques et des surfaces planes ou perforées rappellent les constructions Merz de Kurt Schwitters et les collages cubistes. Le titre de l’œuvre (Cour de récréation) évoque le plaisir et la liberté, principes qui ont présidé à la conception matérielle et formelle de ce relief.

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