Cercueil de cartonnage de Néhemsymontou, chef de bordée de la barque d'Amon dans la troisième équipe, matelot de la barque du temple d'Amon

Egypte, Thèbes
VIIIe siècle av. J.-C. - VIIe siècle av. J.-C.
163 x 55 x 44 cm
Crédit photographique :
Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. Lacroix
Acquisition :
Don de Gabriel de Saint-Ferriol, fils du comte Louis de Saint-Ferriol, en 1916

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Si le mobilier funéraire égyptien se compose d’une grande variété d’objets, sa véritable pièce maîtresse est bien le cercueil. Réceptacle de la momie du défunt et à ce titre véritable reproduction matérielle de son corps, il se veut également le modèle réduit d’une tombe ou d’un temple. Il évoque aussi l’espace céleste associé le plus souvent à la déesse Nout ; autrement dit, il est un microcosme du monde des anciens Égyptiens, reflétant leur vision de la vie terrestre et post-mortem. Le cercueil égyptien subit de nombreuses évolutions tout au long de la période pharaonique, tant dans sa forme que dans son iconographie, mais il connaît son apogée durant la IIIe Période intermédiaire et la Basse Époque, au cours desquelles son développement atteint son paroxysme et le hisse au rang des plus beaux cercueils de l’Histoire. Celui de Nehemesimontou en est un parfait exemple. Les riches décorations polychromes et les textes qui le recouvrent, à l’extérieur comme à l’intérieur, sont d’une exécution remarquable. Sa forme anthropoïde reprend les contours d’une momie enveloppée dans son linceul, parée d’un masque en or et d’un large collier floral. Au niveau des pieds, un socle imite un motif en « façade de palais ». L’agencement des images et des textes se réfère aux parois des tombes ou aux papyrus funéraires ; quant à leur contenu, il s’agit principalement d’extraits du Livre des Morts, alternant avec des formules d’offrandes. Par cette entremise, le devenir du défunt est assuré ; il peut ainsi s’identifier à Osiris et participer aux cycles du dieu solaire Rê.

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