Etude de main

Jean II RESTOUT
XVIIIe siècle
10,4 x 12 cm
Crédit photographique :
Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. Lacroix
Acquisition :
Legs de Léonce Mesnard en 1890, entré au musée en 1902 (dessins devant être exposés dans des cadres tournant autour d'un pivot, n°53).

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MG 2011-0-91-1
MG 2011-0-91-2
MG 2011-0-92-1
MG 2011-0-92-2

Entrées au musée avec la collection Mesnard, ces quatre études de mains avaient été déclassées dans les boîtes « vrac» où nous les avons repérées. Leur attribution à Restout ne fait aucun doute. La technique de la pierre noire, rehaussée de craie blanche, le trait rapide et nerveux correspondent parfaitement à la manière du dessinateur. Chaque dessin porte également les initiales « JR » inscrites d’une écriture épaisse à l’encre. Les feuilles sont collées par points, deux par deux, sur des papiers bleus. Les deux papiers de montage présentent une grande inscription à l’encre avec le nom et le prénom complet du peintre. Christine Gouzi, qui nous a confirmé la paternité de ces dessins, avait publié en 2000 une étude pour une Figure du Christ[1], portant le même monogramme. Malheureusement, il est pour l’heure impossible d’identifier le collectionneur à qui ont appartenu ces œuvres, issues probablement du fonds d’atelier de Restout.
Alors que l’artiste a certainement produit une grande quantité d’études de ce genre, nous n’en connaissons aujourd’hui qu’un très petit nombre. Il est souvent difficile de mettre en rapport précisément ces études de détails avec des compositions précises. Toutefois, comme Christine Gouzi nous l’a suggéré, les dessins de Grenoble peuvent être rapprochés du travail d’illustrateur, réalisé par Restout pour le célèbre ouvrage du janséniste Louis-Basile Carré de Montgeron, intitulé La vérité des Miracles opérés à l’intercession de M. de Paris et autres appellans, Démontrée contre M. l’Archevêque de Sens[2] . L’artiste conçoit trente petites scènes, destinées à la gravure, et pour lesquelles Gouzi recense vingt études. Parmi les quatre dessins de Grenoble, c’est le MG 2011-0-92-1 qui est le plus facile à repérer dans la scène intitulée La Maladie de la demoiselle Fourcroi[3] .


[1] Pierre noire et rehauts de craie blanche sur papier bleu, localisation inconnue, Voir Gouzi, 2000, n° D 78, p. 373.
[2] Tome I, publié en 1737 et tome II, en 1741.
[3] Gouzi, 2000, n° G 29, p. 427.

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