Homme carotte

[Cartel de l’exposition Hommage à Andry-Farcy. Un conservateur d'avant-garde 1919-1949, musée de Grenoble, 26 juin - 24 novembre 2019]

"Andry-Farcy artiste"

C’est à Chambéry, où son père est nommé directeur d’école en 1897, que Pierre-André Farcy apprend à dessiner en fréquentant les cours de l’Union Artistique de Savoie, une société qui regroupe artistes et amateurs. Deux ans plus tard, il s’installe à Paris et s’inscrit à l’École Nationale des Arts Décoratifs puis à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, où il étudie dans l’atelier du peintre officiel Fernand Cormon, et découvre le symbolisme vaporeux de James Whistler et Eugène Carrière.
Il expose au Salon d’Automne de 1905, où les Fauves font scandale, mais sa facture laisse peu présager son goût pour la modernité.
Vers 1907, il s’installe à Grenoble. Inspiré par le paysagiste lyonnais Auguste Ravier et par le savoyard François Cachoud, c’est cependant dans le portrait dessiné que sa brève carrière se développe, vite abandonnée au profit de l’illustration, de la caricature et du dessin publicitaire.

Biographie :

1882 : Pierre-André Farcy naît à Charleville (Ardennes) le 18 mai.

1884-1899 : La famille Farcy déménage successivement à Besançon, Voiron, Armentières et Chambéry où elle suit les affectations du père par l’Éducation Nationale.

1899-1903 : Études à l’École Nationale des Arts Décoratifs. Études à l’École Nationale des Beaux-Arts dans l’atelier de Fernand Cormon.

1905-1907 : Expose au Salon d’Automne. Se fixe à Grenoble où il donne des leçons de dessin. Il expose au Salon de Lyon où il obtient une médaille.

1910 : Engagé comme critique et dessinateur publicitaire au journal Le Petit Dauphinois. Il monte un atelier d’affiches publicitaires dans les locaux de l’Imprimerie Générale, qu’il gardera jusque la Seconde Guerre mondiale.

1914 : Membre de la Commission consultative du musée de peinture de Grenoble. Organise une exposition de Jongkind à la galerie Emmanuel Fénoglio à Grenoble. S’engage comme volontaire dans l’armée le 1er octobre. Il reste à Grenoble pendant toute la durée de la guerre.

1919 : Épouse Marie-Thérèse Bonnet le 12 juin à Paris. Nommé conservateur du musée de peinture le 15 octobre.

1931 : Accusé par le journal La République de l’Isère d’avoir plagié des affiches d’auteurs étrangers, information relayée par la presse locale et nationale.

1934 : Membre de la Commission nationale des musées départementaux et municipaux.

1936 : Nommé officier de l’ordre d’Orange Nassau par la reine Wilhelmine de Hollande.

1937 : Secrétaire général de l’exposition « Les Maîtres de l’Art Indépendant 1895-1937 », Paris, Petit Palais. 1er juin, 31 octobre. Albert Sarraut lui remet la rosette d’officier de la Légion d’Honneur.

1943 : Arrêté par la Gestapo le 14 décembre. Il est incarcéré 25 jours à Grenoble avant d’être interné au camp de Royallieu à Compiègne, exerce les fonctions de bibliothécaire.

1944-1945 : Libéré par les Canadiens le 2 septembre. Dépression nerveuse, séjour à Toulouse.

1947 : Prolongé dans ses fonctions au-delà de 65 ans.

1949 : Andry-Farcy est nommé conservateur du musée Fantin- Latour le 3 août suite à la nomination de Jean Leymarie comme conservateur du musée de peinture le 20 juillet.

1950 : Décès d’Andry-Farcy le 5 juillet à Grenoble. Il est enterré à Toulouse.