Grand prix

[Cartel de l’exposition En roue libre, musée de Grenoble, 1er avril-3 juillet 2022]
Étudiant à l’École des Beaux-arts de Bienne, l’artiste suisse Peter Stämpfli décide de devenir peintre à la faveur de la découverte de l’art abstrait américain. Établi en 1959 à Paris, et s’inscrivant dans le sillage du Pop Art, il s’inspire de publicités pour créer des images d’une grande puissance visuelle, où le quotidien de la modernité (téléphones, frigidaires, voitures… ) occupe une place de premier plan.
En 1966, Stämpfli expose pour la première fois des peintures de carrosseries de voiture. Il ne cessera dès lors de figurer les éléments les plus évocateurs du véhicule (volant, tableau de bord, pare-chocs, phares, roues etc). Tel un photographe, il joue de la focale et du zoom. Ses motifs deviennent des emblèmes, des signes, icônes des temps modernes. À partir de 1969, s’inspirant toujours de photographies, l’artiste peint exclusivement des pneus, n’en retenant progressivement que les détails ou les traces, et découpe la toile selon les contours choisis. Une portion de roue délibérément agrandie, grand arc noir se détachant sur le mur blanc, se mue ici en motif décoratif et graphique. Avec Stämpfli, le quotidien monumentalisé devient surréel et abstrait.
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