Intérieur d'atelier

Firmin GAUTIER
avant 1866
103,5 x 81 cm
Crédit photographique :
Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. Lacroix
Acquisition :
Don de l'artiste en 1866
Localisation :
SA20 - Salle 20

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Né en 1838 à Grenoble, Firmin Gautier est issu d’une famille d’ouvriers. Il suit les cours de l’école municipale de dessin où il est l’élève de Théodore Ravanat (1812-1883) et de Félix Cottavoz (1810-1886). Il expose pour la première fois au Salon de Grenoble en 1853, à l’âge de quinze ans. Grâce aux subventions de la Ville de Grenoble et du conseil général de l’Isère tout au long de sa scolarité, ce jeune homme ambitieux poursuit sa formation à l’École des beaux-arts de Paris avec Alexandre Cabanel (1823-1889), peintre officiel du Second Empire. Il est aussi l’élève de son prestigieux compatriote Ernest Hébert, également prix de Rome. En 1865, la Ville lui achète La Sainte Famille pour lui permettre de terminer ses études, mais malgré sa détermination, il échoue au prix de Rome en 1865. Il part néanmoins quelque temps en Italie à l’invitation d’Hébert alors directeur de la Villa Médicis. De retour dans sa ville natale, il n’aura de cesse, durant sa courte vie, de se faire reconnaître auprès des autorités municipales. En 1866, Firmin Gautier offre au musée de Grenoble cet Intérieur d’atelier comme un témoignage de ses années d’apprentissage. Il donne à voir quelques études clouées au mur, une partie de son matériel de peintre et des moulages en plâtre qui disent l’importance du dessin dans la formation initiale des artistes. La réduction du Gladiateur Borghèse, au centre de la composition, marque l’oeuvre de la détermination et de la fougue de ce guerrier combattant. On pourrait presque y voir une métaphore de ce jeune peintre isérois qui lutte âprement pour gagner sa place au Panthéon artistique.
Bien représenté par sept peintures et un dessin dans les collections du musée, cet artiste, qui n’a encore fait l’objet d’aucune étude, s’inscrit véritablement dans la vie artistique grenobloise malgré son décès prématuré à l’âge de trente-neuf ans. Sa production, dont on ne peut actuellement évaluer l’importance, se distingue surtout par des scènes religieuses, des portraits et des allégories.

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