Eustache Bernard

Auguste DAVIN
1906
diamètre: 48 cm
Crédit photographique :
Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. Lacroix
Acquisition :
Don du Comité des anciens élèves d'Eustache Bernard habitant Paris en 1907

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Après la mort du statuaire Eustache Bernard (1836-1904), un « comité des amis et anciens élèves d’Eustache Bernard habitant Paris » est créé pour lancer une souscription afin de rassembler les fonds nécessaires à la réalisation d’un portrait sculpté destiné au musée de Grenoble. C’est Auguste Davin, statuaire et graveur de médailles, qui est choisi pour exécuter ce grand médaillon en marbre représentant la figure familière et débonnaire de son premier maître grenoblois coiffé de son large béret.
Eustache Bernard apprend le modelage et la taille de pierre à l’école d’enseignement professionnel de Grenoble où il est l’élève de Victor Sappey et de Théodore Ravanat. Il commence sa carrière à Paris où il participe à d’importants chantiers, dont la restauration de la cathédrale de Chartres. À son retour à Grenoble, il devient professeur à l’école de sculpture dirigée par Irvoy puis directeur de la nouvelle école municipale de moulages décoratifs et artistiques pour l’emploi du ciment (1882). Il aura consacré une grande partie de son existence à l’enseignement, dans des conditions parfois difficiles, et cet hommage de ses élèves est un délicat témoignage de leur reconnaissance.
Auguste Davin fut l’un de ses élèves les plus prometteurs. Ses aptitudes artistiques sont repérées très tôt à l’école primaire de La Mure. Il poursuit sa scolarité à l’école professionnelle Vaucanson à Grenoble où le sculpteur Eustache Bernard est professeur de modelage. Il suit aussi ses cours pendant trois années à l’école municipale de moulages décoratifs et artistiques pour l’emploi du ciment tout en étant l’élève de Jean-Baptiste Jouve à l’école municipale de dessin. Puis, il bénéficie de bourses de la Ville et du Département pour continuer sa formation à Paris. Il intègre ainsi l’École nationale des arts décoratifs en 1887 où il se distingue rapidement, puis il est admis à l’École des beaux-arts en 1889 dans les ateliers d’Alexandre Falguière pour la sculpture et de Jules-Clément Chaplain pour la gravure des médailles. Il reçoit les plus hautes récompenses pour la qualité de ses oeuvres et expose régulièrement dans les Salons de Paris, de Lyon et de Grenoble notamment. Il revient définitivement en Isère en 1905 pour enseigner à l’école municipale des arts industriels.

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