Masque funéraire de la dame de Tanekhatis

Egypte
fin IIe siècle - IIIe siècle
16,3 x 16,4 x 18,8 cm
Acquisition :
Don de Léon de Beylié en 1900

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À l’époque romaine, une évolution se produit dans le mobilier funéraire : les masques pharaoniques traditionnels sont remplacés par de nouveaux masques présentant une image plus réaliste, mais encore idéalisée, du défunt.
Souvent produits en série, ils étaient moulés en plusieurs parties, la chevelure et les ornements étant plaqués sur le corps. La polychromie permettait ensuite d’individualiser les personnages. Ces masques étaient posés sur la momie et maintenus par des bandelettes. Très expressifs, ils devaient donner une impression de vie exprimée ici par la position de la tête surélevée, comme si la femme voulait se redresser, et par les yeux incrustés d’émail et soulignés par un trait noir.
Elle porte une tenue élaborée. Elle est vêtue d’une tunique bleu clair à bandes et d’un manteau vert-sombre. Ses cheveux sont partagés en une raie médiane et rabattus en huit tresses de chaque côté, rassemblées en chignon. Elle porte divers ornements : des boucles d’oreilles, un collier à double rang de perles vertes sur tige d’or, un bracelet torsadé au poignet droit et trois bagues dont un anneau simple et deux bagues à chatons. Elle tient dans la main droite, sous sa poitrine, une guirlande de fleurs formant une boucle dont la forme rappelle celle du signe hiéroglyphique-ankh, le symbole de vie, mettant encore une fois l’accent sur la résurrection de la défunte.
Ce masque, qui a conservé une grande partie de sa polychromie et dont les couleurs ont gardé leur fraîcheur, montre l’opulence des costumes de l’époque. Il est aussi un excellent témoignage de l’évolution des pratiques funéraires de cette période mêlant des éléments d’origine gréco-romaine aux éléments traditionnels égyptiens.

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