Le Torrent

Urbain BASSET
1878
Bronze
250 x 90 x 140 cm
Crédit photographique :
Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. Lacroix
Acquisition :
Achat en salon en 1878
Fonds national d'art contemporain
Dépôt au Musée de Grenoble en 1879

Voir sur navigart

Enclin aux figures classiques, Urbain Basset est un sculpteur académique à la réputation honorable à la fin du XIXe siècle. Partagé entre sa carrière parisienne et ses attaches iséroises, il participe aux salons de Grenoble et de la capitale en sollicitant régulièrement les institutions pour l’achat de ses oeuvres. En 1876, il expose au Salon de Paris une épreuve en plâtre du Torrent, projet de fontaine. Souvenir du Dauphiné en espérant obtenir l’achat de l’État qui lui permettrait alors de fondre l’épreuve en bronze. Essuyant un refus, le sculpteur recourt à différents emprunts afin de réaliser son épreuve finale. Présenté au Salon de Paris de 1878, Le Torrent, fontaine en bronze, est finalement acheté par l’État et envoyé au musée de Grenoble la même année. Cette sculpture monumentale de plus de deux mètres cinquante de haut est une personnification du torrent, figuré sous les traits d’un homme nu à l’allure vigoureuse. Sur l’épaule, il porte une cruche sur laquelle sont gravés les signes du zodiaque, excepté le Verseau, symbolisé par la statue elle-même. En 1882, à l’initiative d’Alexandre Debelle, conservateur du musée, l’oeuvre est installée sur la place de la Constitution (actuelle place de Verdun) dans un décor pittoresque. L’allégorie sculptée, disposée sur une rocaille, devient alors une fontaine lorsque l’eau jaillit de la cruche pour se déverser au pied de la statue. Quelques années plus tard, elle est transférée au Jardin de ville où elle trône sur un piédestal rocheux jusqu’en 1936. Sous le régime de Vichy, Le Torrent échappe miraculeusement à la fonte après avoir été envoyé en Allemagne en 1942. De retour à Grenoble en 1950, il faudra attendre trente-six ans et quelques restaurations pour voir la sculpture de nouveau exposée dans le Jardin de ville sur un socle traditionnel et désormais associé à une fontaine de béton en gradin. Vandalisé et endommagé en 2009, Le Torrent, qui a fait l’objet d’une importante remise en état ces dernières années, est aujourd’hui conservé au musée.

Découvrez également...