Italia all'asta

[Cartel de l’exposition De Picasso à Warhol - Une décennie d’acquisitions, musée de Grenoble, 7 mai- 31 août 2015]
De tous les artistes de l’Arte Povera, Luciano Fabro est celui qui exprime avec le plus d’acuité une spécificité culturelle proprement italienne. L’artiste affectionne tous les matériaux et se plaît aux spéculations d’ordre métaphysique. Son œuvre se développe par cycles courts à l’exception de la série des Italia (1968-2007). « L’Italie est comme un carnet d’esquisses […] : si j’étudie quelque chose de nouveau, je l’ébauche dans une Italie. » La célèbre botte italienne condense maintes significations pour Fabro. En 1994, en fixant tête-bêche à un mât deux Italies en métal, Fabro dénonce la volonté du gouvernement italien de transformer son patrimoine en banal objet de consommation. Suspendre Italia all’asta, telle une enseigne, sur la façade d’un bâtiment de San Gemigniano (un des villages les plus touristiques de Toscane) a valeur de contestation.
L’acquisition d’Italia all’asta vient compléter le corpus d’œuvres de Luciano Fabro représenté dans les collections par deux dépôts : un ensemble de sérigraphies représentant la façade de l’église du Redentore à Venise, dépôt de l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne et un miroir , dépôt du Centre national des arts plastiques. Cet ensemble offre un aperçu de l’hétérogénéité formelle du travail de Fabro.
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