Etude d'arbres. Intérieur de forêt près de Voiron

Louis Joseph JAY
1802
41,4 x 26,8 cm
Crédit photographique :
VILLE DE GRENOBLE / MUSÉE DE GRENOBLE-J.L. LACROIX
Acquisition :
Achat à la vente de Monsieur de Chennevières en 1900

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Signé et daté de 1802, ce croquis d’après nature a été réalisé, comme l’indique une inscription au bas de la feuille, dans la forêt qui sépare Grenoble de la petite ville voisine de Voiron. Le dessin a été acquis par le musée directement à la célèbre vente du marquis de Chennevières dont il porte la marque en bas à gauche. Tracée à l’encre, d’une écriture nerveuse et sûre, l’œuvre, sans être d’une très grande originalité, témoigne de l’admiration de Jay pour le paysage d’inspiration classique[1]. Le cadrage, la présence de deux petites figures à peine esquissées, rappellent certains croquis de Claude Lorrain.
L’œuvre peint et dessiné de Jay reste à étudier. Signalons que le musée de Grenoble possède encore trois dessins de l’artiste[2]. Le premier comporte six études au lavis de personnages dans des formes ovales[3] , le second est le Portrait d’un jeune botaniste [4], et le troisième une grande contre-épreuve de sanguine, représentant une tête de vieillard d’après un original perdu[5]. Ce dernier dessin fait partie d’un important fonds provenant de l’école de dessin, retrouvé dans les boîtes « vrac » et dont l’étude sera d’un grand intérêt pour la connaissance de cette institution[6].


[1] Les paysages du XVIIe et du XVIIIe siècles (Fouquières, Locatelli, Watteau, Lantara, Foschi) occupent une place importante dans les acquisitions de Jay. Voir cat. exp. Grenoble 1983, t. I.
[2] L’inventaire du musée signale sous le n° MG 1262 un Bélisaire recevant l’aumône, dessin à la plume et au lavis que nous n’avons pas localisé. Le musée conserve également un Portrait de Monsieur Crémieu, au pastel, daté de 1828 (MG 2017-1-54).
[3] MG 1167.
[4] MG 1261. Plume, encre brune et lavis brun. H. 26 ; L. 33. Acquis en 1900.
[5] MG D 2637, contre-épreuve de sanguine, H. 47.5 ; L. 35.4. Signé et daté "Jay J. à Paris, 1787".
[6] Plus d’une centaines de dessins ont ainsi été repérés ainsi qu’un important fonds de modèles gravés identifiés par Valérie Lagier. Cet ensemble fera prochainement l’objet d’une étude à part entière.

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